Définition de PENSIF, IVE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : pan-sif, si-v'

DÉFINITIONS

1
Qui est fortement occupé d'une pensée.
Puis tout triste et pensif il s'obstine au silence
de Pierre CORNEILLE dans Pomp. III, 1
Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes
de Jean RACINE dans Phèdre, v, 6
À Chambéry, je devins pensif, non sur la sottise que je venais de faire....
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Conf. III
Pensif, il méditait le grand ordre du monde
de Jacques DELILLE dans Parad. perdu, III
[La Mélancolie] Pensive et sur sa main laissant tomber sa tête, Un tendre souvenir est sa plus douce fête
de ID. dans Imag. 3
Il se dit aussi de l'air, de l'attitude, etc.
Il m'écouta d'un air pensif et dédaigneux
de Jean-François MARMONTEL dans Mém. II

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Mautalent [colère] ot li cuens [le comte], si fist semblant pensif
dans Sax. XXIV
2
XIIIe s.
Pensis d'amour, dolens et couroucés, M'esteut [il me faut] chanter, que [car] ma dame m'en prie
de LE ROI JEAN DE BR. dans Romancero, p. 141
3
XIVe s.
Religion et reverence des choses devines fist tout le pueple estonné et pensif
de Pierre BERCHEURE dans f° 102
4
XVe s.
L'Amorath de ces nouvelles fut moult pensieuf, et appela son conseil pour savoir quelle chose estoit bonne à faire
de Jean FROISSART dans II, III, 26
5
XVIe s.
Fille oisive, à mal pensive
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Penser ; Berry, pensi ; picard, pensiu ; prov. pensiu, pessiu ; ital. pensivo.

Termes proches de PENSIF, IVE

Phonétiquement proche de PENSIF, IVE